Orazio Puglisi

Le beau ! Quoi d'autre ?

Ryuichi Sakamoto

Ryuichi Sakamoto

Ryūichi Sakamoto (坂本 龍一Sakamoto Ryūichi?), né le  à Tokyo et mort le  dans la même ville, est un musiciencompositeurproducteur de musique et acteur japonais.

Connu initialement pour avoir fait partie du groupe de musique électronique Yellow Magic Orchestra (YMO), il devient célèbre internationalement pour la composition de ses musiques de films, notamment celles de Furyo et du Dernier Empereur, qui lui valent respectivement un BAFTA en 1984 et un Oscar en 1988.

Enfance et jeunesse

Fils d’un célèbre éditeur (Kazuki Sakamoto), Sakamoto a commencé très tôt le piano et la composition. Il est inspiré à la fois par la musique impressionniste, notamment celle de Claude Debussy, et par le pop rock des Beatles et des Rolling Stones en vogue à l’époque. Il suit des cours à l’Université des beaux-arts et de musique de Tokyo où il étudie la composition ainsi que la musique électronique et ethnique. Il se spécialise dans l’ethnomusicologie marquant son intérêt pour les musiques du monde et tout particulièrement la musique d’Okinawa, la musique indienne et africaine.

Il s’intéresse aussi à l’essor de la musique électronique via les synthétiseurs BuchlaMoog, et ARP disponibles à l’université[1].

Il publie en 1975 un premier album en collaboration avec le percussionniste Tsuchitori Toshiyuki Disappointment-Hateruma. À la fin des années 1970, il travaille comme claviériste pour plusieurs autres musiciens, s’occupe de l’arrangement des premiers albums de Taeko Ōnuki avant de collaborer avec Haruomi Hosono, proposant des compositions pour les albums Paraiso et Pacific.

Le premier album solo de Sakamoto, co-réalisé avec Hideki Matsutake et Hosono, Thousand Knives est enregistré entre avril et juillet 1978. L’album expérimente plusieurs styles de musiques comme la musique électronique sur les morceaux Thousand Knives et The End of Asia où celle-ci est fusionnée avec de la musique japonaise traditionnelle ou la musique minimaliste sur le morceau Grasshoppers. Une nouvelle version de Thousand Knives sortira sur l’album de 1981 de Yellow Magic Orchestra, BGM[2].

 

Yellow Magic Orchestra (YMO)

À la même époque, Sakamoto co-fonde le trio japonais Yellow Magic Orchestra (YMO, synth-rock/synth, J-Pop), avec Haruomi Hosono et Yukihiro Takahashi. Leur musique, beaucoup influencée par Kraftwerk, aura un rôle pionnier dans l’essor de l’electropop[3],[4] de la synthpop, de la musique dite cyberpunk[5] de l’ambient house[3], de l’electronica[4], et influencera d’autres genres comme la musique hip hop[4] la techno[6] ou l’acid house[7]. Le groupe connaîtra un immense succès au Japon et fera parler de lui à l’international, notamment pour le single Computer Game/Firecracker qui finira dans le Top 20 britannique au début des années 1980.

Au sein du groupe, Sakamoto compose un certain nombre de hits comme Tong Poo (1978), Technopolis (1979), Nice Age (1980), Ongaku (1983) et You’ve Got to Help Yourself (1983) tout en jouant du clavier sur la plupart des autres morceaux. On peut l’entendre chanter sur certaines chansons comme Kimi ni mune kyun. Officiellement mis en pause en 1983, le groupe ressortira un nouvel album dix ans plus tard nommé Technodon.

 

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