Orazio Puglisi

Le beau ! Quoi d'autre ?

L’Art soviétique

Image mise en avant : Coupeur de foin, par Kasimir Malevitch, 1930.

La révolution d’Octobre voit la naissance d’un mouvement qui consiste à mettre tous les arts au service de la dictature du prolétariat. Son instrument, né quelques jours avant la révolution, se nomme Proletkoult, abréviation de « Proletarskie koultourno-prosvetitelnyïe organizatsii ». L’un des principaux théoriciens du mouvement est Alexandre Bogdanov. Au début, le Narkompros (Commissariat du Peuple à l’éducation), chargé des Arts, soutient le Proletkoult. Bien que d’obédience marxiste, le Proletkoult tombe en disgrâce auprès de beaucoup de dirigeants du Parti, si bien qu’en 1922 son influence a considérablement diminué. Finalement, il est dissous par Staline en 1932. De facto, les restrictions sur ce que pouvaient peindre les artistes sont abandonnées à la fin des années 1980.

Cependant, à la fin de l’ère soviétique, beaucoup d’artistes combinent leurs propres recherches avec le réalisme socialiste soviétique. Parmi eux Ernst NeïzvestnyIlia KabakovMikhaïl ChemiakineErik Boulatov et Vera Moukhina. Ils emploient des techniques aussi variées que le primitivisme, l’hyperréalisme, le grotesque et l’abstraction. Dans les années 1940, les artistes soviétiques produisent un art furieusement patriotique et antifasciste. Après la Grande Guerre patriotique, les sculpteurs soviétiques créent de nombreux monuments dédiés aux victimes de la guerre, emprunts d’une grande et sobre solennité.

L’art soviétique est l’art produit en URSS de la révolution d’octobre en 1917 jusqu’à la chute du bloc soviétique en 1991.

Historique

Dans les années 1920, les deux courants du constructivisme et du suprématisme se définissent, notamment au sein de l’Institut de culture artistique. Les artistes constructivistes productivistes comme TatlineStepanova ou Rodtchenko voient l’art comme une pratique au service de la technique et de l’industrie, tandis que les suprématistes comme Malevitch s’orientent vers un art plus abstrait[1].

Le réalisme socialiste

Dans les années 1930, l’URSS adopte, par le biais de l’Union des artistes soviétiques (en), le réalisme socialiste comme mouvement artistique officiel[1]. Ce mouvement est inspiré du réalisme, dans lequel l’œuvre doit refléter et promouvoir les principes du communisme. Les autres courants artistiques ont dès lors été désigné comme « dégénérés » et furent proscrits [2].

Art soviétique non conformiste

Bibliographie

  • Jérôme Bazin, « Le réalisme socialiste et ses modèles internationaux », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 2011/1 (n° 109), p. 72-87 [1] [archive]
  • Cécile Pichon-Bonin, « Peindre et vivre en URSS dans les années 1920-1930 : Commandes, engagements sous contrat et missions de création », Cahiers du Monde russe, 49/1|2008, p. 47-74 [2] [archive]

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