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L’École d’Athènes est une fresque (4,40 × 7,70 m) du peintre italien Raphaël, située dans la Chambre de la Signature des musées du Vatican, l’une des quatre Chambres de Raphaël (les Stanze) situées à l’intérieur du palais apostolique. C’est l’une des œuvres picturales les plus importantes de la Cité du Vatican. Cette fresque symbolique présente les figures majeures de la pensée antique. C’est l’œuvre la plus célèbre du peintre d’Urbino et la plus importante des musées du Vatican après la voûte de la chapelle Sixtine et Le Jugement dernier de Michel-Ange.
L’École d’Athènes est une fresque (4,40 × 7,70 m) du peintre italien Raphaël, située dans la Chambre de la Signature des musées du Vatican, l’une des quatre Chambres de Raphaël (les Stanze) situées à l’intérieur du palais apostolique. C’est l’une des œuvres picturales les plus importantes de la Cité du Vatican. Cette fresque symbolique présente les figures majeures de la pensée antique.
C’est l’œuvre la plus célèbre du peintre d’Urbino et la plus importante des musées du Vatican après la voûte de la chapelle Sixtine et Le Jugement dernier de Michel-Ange.
Histoire
Après sa prise de fonction, le pape Jules II exprime rapidement le désir de ne pas utiliser les appartements de son prédécesseur, Alexandre VI, choisissant d’utiliser d’autres chambres à l’étage construites à l’époque de Nicolas V et Pie II au milieu du XVe siècle et qui étaient décorées par des artistes du centre de l’Italie, dont Piero della Francesca.
Jules II veut les redécorer et fait travailler un groupe hétérogène d’artistes auxquels Raphaël se joint dans les derniers mois de 1508. Frappé par les premiers essais du peintre d’Urbino, le pape décide de lui confier toute la décoration des appartements, détruisant tout ce qu’il avait fait auparavant. Vasari rapporte que Raphaël était désolé d’avoir à détruire les pièces peintes par Piero della Francesca, dont le sujet ne nous est pas parvenu.
La Chambre de la Signature, entre la future Chambre d’Héliodore et celle de l’Incendie de Borgo, est la première à être décorée, avec un thème lié à l’organisation idéale de la culture humaniste, divisée en théologie, philosophie, poésie et théorie du droit, à chacune desquelles un mur est dédié. Cet agencement suggère que la salle est à l’origine conçue comme une bibliothèque et le studiolo du pontife, même si ce fait n’est pas documenté. Après son achèvement, la plus haute cour du Saint-Siège présidée par le pontife, le Tribunal suprême de la Signature apostolique, qui lui a donné son nom, s’y est installée. Cette stanza (chambre) est l’endroit où le pape vient signer ses brefs (décrets, indults) et ses bulles apostoliques.
La décoration picturale commence par la voûte, pour se poursuivre jusqu’au mur est, où la Disputation du Saint-Sacrement est représentée, puis celui de l’ouest avec l’École d’Athènes. Raphaël et ses aides y travaillent de 1509 à 15101.
Au niveau du choix de la décoration, on ne sait pas ce qui est le fruit de l’imagination et de la culture de l’artiste et ce qui a été dicté par le pape et ses théologiens. Raphaël a certainement été aidé pour définir le thème, mais la renommée extraordinaire qui l’entoure est également bien connue : il est pleinement inséré dans l’environnement cultivé de la curie romaine, maintes fois exalté par les écrivains.
La construction et la distribution de la chambre s’inscrivent parfaitement dans la tradition des bibliothèques de l’époque. La tradition veut que sur chaque mur de la pièce soient représentées les idées platoniciennes. L’ambition de Raphaël est de composer une vaste synthèse sur d’une part l’idéologie antique et profane, et d’autre part la pensée chrétienne de la Renaissance. L’École d’Athènes, qui symbolise la philosophie et la recherche du Vrai est en opposition avec la fresque La Dispute du Saint-Sacrement, elle aussi peinte par Raphaël, et qui représente la victoire de la théologie sur la pensée antique. Le troisième mur est consacré à la Justice tandis que la dernière paroi symbolise la Poésie.
Jules II se pense en effet investi des missions temporelles et spirituelles et veut ainsi célébrer l’accord entre la Foi et la Raison : Thomas d’Aquin avait déjà exprimé dans sa Somme théologique que la Vérité étant une, la raison ne pourrait selon lui que confirmer une juste foi, voire mieux éclairer celle-ci, quitte à ce que cette dernière parachève en fin de compte la première. Cette dialectique thomasienne est très présente pendant la Renaissance ; c’est d’elle aussi que se réclamera Luther.
En 1508, Raphaël (qui a signé dans le cou d’un des personnages représenté, Euclide) est nommé officiellement peintre de la papauté.
Pendant le sac de Rome, les fresques de la Chambre de la Signature, ainsi que d’autres œuvres d’art, sont endommagées par des Lansquenets qui allument des incendies dont la fumée endommage les fresques et gravent sur la bande inférieure des inscriptions qui sont recouvertes au XVIIe siècle2.